Le site des pionniers de l’aéronautique à Genève 
Des Genevois chez eux ou ailleurs et des étrangers dans Genève 
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La naissance du site Pionnair-GE.com : un immense vide culturel à combler au profit de tous (2005) [3 vidéos]
  La décision de réaliser un résumé copieux de l’histoire aéronautique genevoise nait d’une nécessité : un vide médiatique, une absence de références accessibles.
- Jusque là reportée, la mission se dessine lorsque 2 collègues de travail qui vont se trouver séparés par l’âge, choisissent de poursuivre le partage d’une passion.
- Par chance/hasard, ils sont informaticiens. Alors pourquoi ne pas publier en plus grande liberté et souplesse qu’avec un imprimeur- éditeur, sur un support accessible à toute la planète : une sorte de PANTHEON GENEVOIS DE L’AIR ?

Le sourire de Cécilia, au Pradel, où nous avons parlé d’aviation en "rampants" pendant des années, puis décidé et conçu le projet du site Pionnair.
  • Articles associés : Lieu Acacias |*| Publications aéronautiques de J.C.Cailliez |*|
  • Récits associés : Vous avez le choix en cliquant sur : "Plan du site", en haut et à droite de cette page !
  • Des rampants de Genève, classiques consommateurs d’aérien

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    Le rédacteur "principal" dans un Jodel à Corlier (merci Blaise !).

    Deux collègues suisses d’une entreprise d’informatique travaillent à quelques dizaines de mètres de distance dans des activités différentes. Depuis 7-8 ans ils ont pris l’habitude de parler d’aviation près de la machine à café ou lors du repas de midi, souvent accompagnés de 2-3 autres aficionados. Les nouvelles par messagerie, les magazines aéronautiques, Internet, la TV, les bouquins de chez S.E. Cruchet, les meetings aériens en saison sont leurs sources de plaisir intellectuel en la matière. Les histoires aéronautiques font briller leurs yeux, mais ils sont avant tout des "rampants" et n’ont aucune envie de piloter véritablement. Etre passager occasionnel des appareils les plus divers, ou les plus anciens leur suffit. Tenir le manche quelques minutes et les voilà heureux pour plusieurs jours. Dans ce cas, plus l’appareil est antique, plus ils ont la tête à l’air dans un bonnet de cuir (en saison) et plus ils sont enchantés.

    Bien sûr, Genève n’a rien à voir avec le Bourget, la Ferté-Alais ou Oshkosh, mais à 150km tout autour on parle 3 langues, on pénètre dans 3 nations et il y a plusieurs meetings "intimes" où l’on peut encore toucher les carlingues, parler aux pilotes, grimper à bord, aller virevolter sur les reliefs et faire des photos de près. Pour ceux qui ne connaissent plus cela, passez par exemple en francophonie à Ecuvillens (FR), Prangins (VD), Bellegarde (01), Corlier (01), Athenaz (GE, voir : Lieu), etc... En plus, on y mange souvent de bons petits plats en compagnie de gens très sympas.

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    Le webmaster "principal" à Annemasse (ses 2 filles ne sont pas loin).

    Le premier de ces deux informaticiens, le plus jeune, a développé son intérêt pour l’histoire à travers le débarquement de Normandie de 1944, à cause d’ascendants maternels élevés du côté d’Isigny. Son site a une certaine notoriété d’autant plus qu’il se veut assez exhaustif, non pondéré d’un œil américain, français ou allemand, il est neutre et avant tout historique ! En mauvaise saison, réaliser un site internet, ça lui plait. Il créera par amitié celui d’un peintre, celui d’une association caritative, etc.

    Le second a remarqué qu’on avait oublié de publier la riche histoire aéronautique genevoise alors que tout autour des ouvrages avaient tenté de résumer l’épopée locale en 1 ou 2 tomes : dans l’Ain, le canton de Vaud, etc. Vulgariser l’aéronautique genevoise lui apparait comme un bon créneau pour se faire plaisir alors que personne ne semble s’en attribuer la charge. La redécouverte de la carrière de Robert Stierlin (Biogr.), celle de Liwentaal (Biogr.) et la mise à jour des exploits des frères Dufaux (Biogr.) l’ont conforté depuis quelques années dans l’idée qu’un jour il faudrait s’atteler à réunir et vulgariser tout cela.

    La préretraite : du bon temps pour se faire plaisir et faire plaisir aux autres

    Fin 2004, le second se sent prêt à quitter son métier pour se lancer dans l’activité d’écriture, de journaliste ou d’historien selon le produit papier final à fournir. Il a la possibilité de prendre une préretraite et de décider seul de son propre sort. Dans 2-3 ans on abordera les centenaires des premiers pas de l’aviation et il veut n’avoir que cette matière à traiter et être disponible au cas où. Il est déjà sollicité par quelques TV locales, réalisateurs de reportages, de DVD, de documentaires en raison de ses premières publications agrémentées de quelques conférences ornées de diapositives. Il annonce sont départ de l’entreprise pour le 1 janvier 2006.

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    Une nappe du restaurant Pradel (juin 2005).

    Le plus jeune ne met pas 3 mois à exprimer qu’il allait subir ce départ comme une perte de son droit à pratiquer l’aéronautique à sa manière, et que ce serait vraiment chouette si l’on pouvait trouver un moyen de continuer à "ramper" ensemble dans le futur. En mai 2005, lors d’un repas de midi il suggère, pourquoi pas, de raconter cette histoire genevoise qu’il sait copieuse, en épisodes à travers le biais d’un site Internet : l’un écrirait essentiellement, l’autre mettrait en page principalement ? En plus, il sera possible de corriger en tout temps les erreurs publiées !

    La nappe du café-restaurant "Le Pradel" (aux Acacias, Lieu), pendant plusieurs jours, va régulièrement se consteller de schémas graphiques comme les informaticiens savent tant en faire : données, liens, nombres cardinaux, chemin d’accès, règles, fichiers, images, des traits et des flèches etc. La souriante Cecilia leur remplace régulièrement la nappe pour qu’ils puissent emporter ces croquis. En quelques jours le concept est achevé et compris, le logiciel choisi sera SPIP. Chacun dans son coin commence la réalisation des briquettes à assembler pour constituer le squelette des pages à écrire : architecture, mise en page, format d’images, logo, icônes, look. La créativité de ces mois est permanente et stimulante. Dès que l’on pense à une idée on peut rapidement voir sur l’écran ce qu’elle donne. L’un à besoin d’un élément qui est à la portée de l’autre et en 24h la brique s’ajoute a l’édifice. Les mots PIONNiers de l’AIR, GEnève, apparaissent après un dessert. Le soir le logo aux couleurs suisses existe. Le nom est libre sur la toile, on l’achète en ".com" et ".ch", presque seule dépense concrète, modeste et incontournable de l’année.

    A fin juin un premier squelette et prêt que l’on garnit de 4 ou 5 récits extraits de textes déjà publiés dans des magazines auparavant, en ventilant la matière dans les pages maintenant dédiées : Récit, Biographie, Appareil, Lieu. Le résultat, rapidement affiné, est pratiquement finalisée en juillet. La calme période professionnelle de l’été permet alors de réaliser une vingtaine de récits spécialement pour le site. Rencontré sur un meeting, Nicolas Pug leur crée les "volatiles" qui ornent les entêtes de chapitres, sorte de mouette genevoise invitant au vol et à visiter les pages. Au retour des vacances, à la fin août, l’URL est fourni à quelques personnes pour avoir leur avis sur le concept de Pionnair.

    Ouverture au public le 14 octobre 2005

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    Le drapeau genevois affichait déjà un "plus lourd que l’air" !

    Les textes s’empilent entre temps, les photos s’additionnent et ce volume semble suffisant pour ouvrir le site au public déjà cette année. On calcule le nombre de textes à répartir en livraisons tous les 2 mois sur seize mois. On choisit l’ouverture publique pour le 14 octobre car la FAI fête son centenaire ce jour là et cela fera de la publicité plus qu’à n’importe quelle autre date (voir : Récit). Aucune publicité n’est passée dans les journaux mais la TV locale Léman-Bleu glisse l’info dans son journal. A la fin du mois on compte 885 visiteurs (= 2 jours actuels) dont les deux qui œuvrent tous les soirs sur le site (il faut donc ôter 62). Fin décembre, le film sur Robert Stierlin passe en boucle pendant les fêtes sur Léman-Bleu (au bas du Récit) diffusant aussi aux Genevois le nom du site..... Un an après, les 240 textes annoncés sont en ligne et l’on dénombre 13.000 visiteurs pour le seul mois de décembre 2006.

    Entre temps, l’appui de l’Aéro-Club de Genève, de la Librairie de l’aviation, de l’Assoc. des journalistes aéronautiques (ASJAT) les aura aidé très significativement pour augmenter leur intérêt en aéronautique, tenir leurs délais et découvrir d’autres histoires qu’ils n’avaient pas inventoriées en 2005. Les articles de la Tribune de Genève (merci Jean-Claude Ferrier) ont à chaque fois pulvérisé le record quotidien de visiteurs : 249 en janvier 2006, 606 en décembre avec un impact évident étalé sur plusieurs jours. Les émissions "Autrefois Genève" de Léman-Bleu, via 3 sujets diffusés à plus de 200 occasions, font monter d’un cran plusieurs statistiques mensuelles (merci David Charrier). Quant aux reprises de certains articles dans La Feuille Volante de l’Aéro-Club, ils permettent d’informer des lecteurs qui ne sont pas des mordus du PC ou de l’Internet.

    Sincèrement, nous n’attendions pas un retour aussi globalement positif de tout cela. Notre duo travaillant à distance a bien tenu ses promesses. Nous devons reconnaître que cela a été notre plus belle idée folle jusque là. Parmi les impacts non imaginés, celui de la 5ème Suisse dont les concitoyens sont répartis dans le monde entier qui en est autant friande que ceux qui défendent les couleurs genevoises localement. Dans certains pays où les pionniers genevois ont fait des apparitions aériennes, on semble aussi trouver un intérêt à ces informations. Il n’y a peut-être qu’en Suisse allemande, où l’on a pendant 80 ans fait croire que tout y était né, que les histoires genevoises, en remettant l’église au milieu du village, font relativiser certains écrits d’Outre-Sarine à réviser à la modération. En outre, l’aspect non militaire des récits - l’armée suisse ayant toujours refusé de défendre le bout du lac - contribue à donner de Genève l’image d’une ville de paix et d’habitants débrouillards et courageux. Quand aux hommes de l’air du cru, ils sont presque un peu surpris d’être les représentants actuels d’aussi importantes générations aériennes, plus nombreuses et plus solides que prévu. Nous tenions à vous dire tout cela et à vous remercier de votre fidélité et de votre intérêt.

    Alors, à nouveau : "Bons vols !"

     

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    Un temps le lévrier de Swissair, le petit Lockheed Orion rouge, reste un symbole historique de l’aviation helvétique.
    Par : 
    Le :  vendredi 2 février 2007
  • Merci à tous : 1 million de visiteurs au total sur le site en février 2010, 2 millions en mars 2013, 3 millions en décembre 2014, une moyenne d’environ 1.200 visiteurs par jour ! En octobre 2018, plus de 9 millions de visiteurs (7.500 par jour) ! Pour plus d’information, contactez-nous en cliquant sur le nom d’un des signataires au bas du texte ci-dessus.
  • [10.2018] Pionnair, 13 ans après, quoi de neuf au bureau ? (16.05. 2018) (vidéo sonore, 02’36’’, 49Mo). Emission #local, de Léman Bleu TV. Nécessite le plugin QuickTime 7.5 minimum.
    [10.2018] Et la version en mp4, de meilleure qualité.
    Pionnair-GE à fin 2007 vu par Canal-29 TV (reportage couleur sonore, 9,05’, 207Mo). Ne pas hésiter à laisser downloader un bon bout avant consommation.
    Pionnair-GE à fin 2006 vu par "Autrefois Genève" (vidéo sonore, couleur, 4’50’’, ≈100 Mo), reportage : Autrefois Genève (Léman-BLeu TV) de David Charrier et Jean-Claude Brussino. Nécessite le plugin QuickTime 7.1.3. minimum. Ne pas hésiter à laisser downloader un peu avant lecture.

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