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Des pilotes genevois dans les combats pour la délicate neutralité aérienne suisse de 1944-45 [3 vidéos]
  En 1940 la guerre s’étend en Europe, débordant parfois dans le ciel de Suisse qui défend sa neutralité. Les pilotes de milice se battent contre la Luftwaffe. Le Reich bientôt trop occupé ailleurs ignore la Suisse qui se crée une unité de pilotes professionnels : l’Escadre de surveillance. Elle est active à l’automne 1943 quand les bombardiers alliés croisent déjà dans le ciel suisse. Les pilotes fédéraux sont contraints de faire feu de tous côtés et d’abattre parfois des avions de l’Axe, ou Alliés, ou les deux. Des aviateurs Genevois sont là à bord de leurs Morane.
Quatre Morane de l’escadrille de milice 3 rejoignent un Ju.52 armé de la Luftwaffe (BJ+YV) du côté d’Orbe (VD). Il survole la Suisse depuis 45 minutes, refuse d’obtempérer aux ordres des chasseurs et tente de fuir vers la France. Le responsable au sol donne finalement l’ordre de l’abattre. Le Lt Edouard Kössler est à bord du J-199 ce 6 juin 1944 (dessin de JCC).

La plus petite nation des Alpes n’est pas équipée comme un envahisseur

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Edouard Kössler (1921-2001), sera tant pilote de milice que fonctionnaire fédéral et pilote à l’UeG (ph. famille Kössler).

Au printemps 1940 des combats aériens entre chasseurs suisses et appareils allemands se déroulent au nord-est du Jura. La Suisse entend faire respecter sa neutralité aérienne. Des pertes touchent les deux adversaires. En juin, la capitulation de la France calme la situation sur cette frontière, le Reich est maintenant fort occupé sur divers autres fronts. Et, pour ne pas fâcher Göring, la Suisse décide de ne plus aller à la rencontre d’avions de l’Axe isolés survolant son territoire. Jusqu’au printemps 1944, seuls des avions du Reich légers et non armés, au compte-goutte, viendront se réfugier ou s’égarer en Suisse (Bücker, etc). Ils seront généralement restitués à l’Allemagne, en principe avec leurs équipages, s’ils sont aptes au vol. Mais que font alors nos 350 pilotes militaires ?

Fin 1939, les 21 escadrilles de milice ne sont pas toutes très bien équipées pour ce conflit. Cinq n’ont pas d’avions, trois sont formées sur Messerschmitt 109 (Me.109), les autres se servent d’appareils désuets. La Suisse produit le Morane 406 (D-3800/3801) sous licence, puis le C.36, et rééquipera ses troupes pendant plus de 2 ans. Durant ce temps là, les pilotes d’escadrilles subissent une formation intense sur divers appareils, anciens et modernes. Quant au Plt, bientôt capitaine, Walter Borner (1901-1983), il est pilote réceptionneur à l’usine d’Altenrhein, testant ces Morane flambants neufs, les Me.109 ou C.36 (voir Biogr). Dans le pays, plusieurs aérodromes militaires naissent, avec quelques pistes en béton. Puis les stratèges créent une nouvelle structure...

En avril 1941, le Conseil Fédéral accepte de créer des escadrilles professionnelles permanentes avec la mission d’assurer l’observation aux frontières, de rendre compte par radio afin que l’on envoie plus rapidement les escadrilles de milice au combat. Le projet vise 3 à 6 escadrilles, chacune de 3 patrouilles équipées de 3 avions. On l’appelle l’Escadre de surveillance, dont l’abréviation française est "Esca surv" et celle germanique, plus courte, "UeG" (Ueberwachungsgeschwader). Des observateurs, des officiers-pilotes sont recrutés dans la milice, que l’on doit compléter par une dizaine de sous-officiers connus comme pilotes de qualité. Ces derniers, à l’essai de mars 1942 à septembre 43, intégreront l’escadre après leur brevet militaire sur Morane ou C-36 (09.1943). Parmi les sergents genevois concernés se trouvent notamment Georges Gorgerat (1912-1992) (voir Récit) et Louis Bongard (1919-1972), liste non exhaustive.

Commandée par le colonel Fritz Rihner, l’UeG intègre ses 28 premiers officiers entre août et novembre 1943 à Dübendorf. L’escadre se compose alors de 77 hommes, de 43 pilotes dans 3 escadrilles : les I & II équipées de Morane D-3801, la III de C-36. L’officier instructeur genevois Georges Mirault (1917-2007) fait d’ailleurs passer l’examen final sur le Morane. Les exercices incluent les vols de reconnaissance aérienne, de navigation, de radio, de photographie et de tir. Les 1ers tirs sur le nouveau site de l’Axalp, en montagne, sont fournis par 3 Morane et deux C-35 de l’UeG les 8-11 septembre. Puis d’autres pilotes militaires s’ajouteront à l’Escadre jusqu’à la fin de la guerre, comme le lieutenant genevois Edouard Kössler (1921-2001). Formé intégralement à l’aviation par le monde militaire (ER Av II/41) dès août 41 à l’automne 1942, actif ensuite dans l’escadrille 3, il intègrera l’Escadre en septembre 1944. Mais en attendant, ce chef de patrouille et pilote de Morane, va se confronter aux bombardiers et connaître son 1er combat aérien.

Le jour du Débarquement en Normandie, un Junkers Ju.52 prend un mortel raccourci

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Le rapport de vol du Lt Kössler du 6 juin 44 (Famille Kössler).

Depuis août 42 de nombreux bombardiers alliés partent d’Angleterre bombardant l’Allemagne. Certains appareils blessés, au retour, se réfugient en Suisse ou la traversent. Dès août 43, ceux basés en Italie monteront du sud avec les mêmes conséquences. Au début 1944, la troupe d’aviation dispose maintenant de 167 Morane, 72 Me.109 et 72 C-35 aux mains des escadrilles de milice qui, de jour, défendent la neutralité helvétique. En un an, si 5 bombardiers alliés sont abattus par la DCA suisse, un seul l’est par la chasse tout comme 2 avions allemands. Le ton change le 6 juin 1944, la totalité des 21 escadrilles est réactivée ce jour là en lien avec la bonne nouvelle du matin, celle du Débarquement en Normandie. Un Junkers 52 de la Luftwaffe armé et isolé va en faire les frais à l’ouest d’Orbe (VD).

Entré en Suisse à Zurzach (AG) vers 17h10 (heure suisse d’été), le BJ+YV vole vers le sud de la France. L’équipage de 5 jeunes de 20 à 25 ans souhaite probablement éviter un long détour par l’ouest du Jura français encombré de gros cumulus de chaleur. Il doit savoir que peu d’avions de l’Axe furent abattus en Suisse depuis 2 ans. De plus, l’Helvétie possède le même type d’avion de transport ; alors, à 1.500m en longeant le Jura suisse, il doit être possible de ne pas trop attirer l’attention. L’appareil est pourtant signalé dès son entrée en Suisse. Une patrouille basée à Frutigen (Esc 4), en alerte à Dübendorf, décolle à sa rencontre (1er Lt Paul Schenk et Hans Rickenbacher). Une patrouille de la 3, de Payerne, déjà en vol pour un exercice, est aussi alertée car plus proche du Junkers : les Lt E. Kössler, Ph. Vuilleumier (ailier), René Pellaud et Bruno Rusca.

- E. Kössler : Nous sommes guidés au-dessus du lac de Neuchâtel vers le Ju 52 qui refuse nos signaux (Timonella #) et cherche à se glisser dans un cumulus. A la 3ème sommation (= fusées vertes, sortir et rentrer les roues) le cap. Roger Beck [depuis le sol, par radio] donne l’ordre : "Avanti – avanti", c’est-à-dire : tirez ! (canon + mitrailleuses). Le Ju est bien plus lent que nous, nous voyons les membres de l’équipage aux hublots. A peine atteint, le Ju descend à 45 degrés contre le sol près du château de Champvent vers Yverdon. Il tombe au sol et explose. Je vois encore le corps d’un membre de l’équipage tourner au-dessus du "champignon" de fumée noire et blanche. Nous retournons à Payerne où je suis chargé de l’enquête préliminaire. Les membres de l’équipage avaient notre âge. Tous furent tués.

# : Outre un virage à 90° du Ju 52 vers la frontière française du Jura, un mitrailleur allemand tira sur les Morane.

Entre temps les Morane de la 4 sont aussi arrivés sur les lieux. H. Rickenbacher poursuit le Junkers jusqu’à son impact au sol, vidant toute sa munition : 90 obus de 20mm et 960 cartouches de mitrailleuses. Il pense venger son frère Rudolf, pilote abattu dans les combats du 4 juin 1940. Le trimoteur repose maintenant en miettes sur la commune de Vuitebeuf ce mardi peu après 18h. Sa fin illustre un épisode mal connu de la difficile tâche de maintenir la neutralité aérienne helvétique, et de la manière d’obéir aux ordres tout en étant seul à déterminer où se termine la mission.

Nb : trois jours avant l’armistice de mai 1945, Rickenbacher décèdera dans une collision aérienne.

Raccompagner sur le sol suisse les bombardiers alliés blessés ou non

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A l’école de pilotage en 1942 : en haut Kössler, debouts R. Pellaud et Ch. de Brémond, assis Giacometti (Famille Kössler).

Le 9 septembre 1943, en même temps que le débarquement des Alliés en Sicile, l’UeG accomplit son 1er engagement près d’une zone d’hostilité, surveillant les axes de passage du sud entre le Splügen et la Basse-Engadine. Dès le 2 novembre, vu l’augmentation de raids de bombardiers alliés, l’escadre reçoit l’ordre de sauvegarder la neutralité avec tous les moyens disponibles. A terme les pilotes de la I et de la II mènent les mêmes missions que celles de la milice, avec d’autres : instructeurs de vol, tests d’appareils alliés internés, regroupement des avions internés au sol, etc. Très sollicité, le parc de Morane souffre et n’offre hélas pas plus de 40% d’appareils prêts au combat. Tous n’ont pas encore de radio. Pourtant quelques avions alliés doivent quand même être abattus en situation de légitime défense...

E. Kössler : J’étais pour 2-3 semaines à l’entrainement de vol de nuit. Or [le 27 février 1945] vers 12h00 je suis alarmé, de même que le Lt François Cevey. Ordre de se rendre d’urgence à l’aérodrome et de s’annoncer par radio dès que nous serions en l’air. Nous recevons l’ordre de monter à 7.000m au-dessus de Berne. Là nous apercevons le B-24, mais une autre escadrille s’en approche aussi (la 13). Soudain on entend à la radio : - "Achtung, Bomber schiesst !" … et toute la 13 disparaît ! Plus tard les membres de cette escadrille nous soupçonneront d’avoir dit la phrase qui les effraya. Etant les 2 seuls, nous voyons à ce moment des fumées noires de la DCA suisse. Pour éviter ces tirs nous piquons de 7 à 3.000m et voyons 9 petites boules tomber : c’était l’équipage du bombardier [en parachute]. Nous remontons et voyons qu’il n’y a plus personne dans le cockpit.

- Nous le signalons à "Emile" (émetteur de l’engagement) et demandons si nous pouvons tirer sur le bombardier, sans équipage, en direction des montagnes. Huit réponses : - "Attendez, attendez". Nous avions peur que l’avion ne tombe sur la ville de Lucerne. Alors nous avons décidé de l’abattre. Ce qui fut fait. Il descendit en une grande spirale, puis en vrille et s’écrasa près d’un village lucernois. L’escadrille 13 fut tellement bouleversée, que je suis rentré à Dübendorf avec un membre de cette escadrille comme nouveau patrouilleur ! A Dübendorf : police d’armée, ambulances, etc. nous attendaient et nous ont séparés. Je fus enfermé dans un bureau où un vieux juge d’instruction me questionna durant 1 à 2 heures : - "Pourquoi avez-vous tiré sur cet avion ?" Je me disais que ma carrière de pilote militaire était terminée. Plus tard, un concierge en bleu, venu pour nettoyer le local me dit : - "Il parait que vous pouvez sortir !" Après le rapport de vol, je n’ai plus rien entendu, si ce n’est que dans la NZZ un article de 3 lignes annonçait la chute d’un B-24 près de Lucerne.

Pour cette intervention à bord du Morane J-238, Kössler décolla de Dübendorf et vola de 14h30 à 15h24***, à l’altitude maximale de 4.600m. Le B-24 J-15-FO, no.42-51903 (15th Air Force, 464th Bomb Group), blessé par la DCA allemande, vole sur pilote automatique, incapable d’être dirigé vers Dübendorf. Il est tiré à l’ouest de Küssnacht tombant entre Meggen et Adligenswil (LU). Par ailleurs, le Plt genevois Jean Stocker (1923-1948) de l’escadrille 3, abattra de son côté près de Trimbach le dernier bombardier de la guerre, abandonné par son équipage, le 27 février 1945 (B-17G, no.44-8248, 97BG). D’autres bombardiers furent aussi abattus durant cette période tant par la milice que l’UeG, chutant dans des lacs ou ailleurs, évitant de faire des dégâts dans la population suisse des villes (Greifensee, etc.).

A la fin de la guerre, les pilotes de l’Escadre avaient à eux seuls mené 135 sorties, faisant atterrir 31 bombardiers internés en Suisse :
- E. Kössler : En tout j’ai participé à ramener 12 bombardiers quadrimoteurs à Dübendorf***, un à Genève* et 2 à Payerne**. A Payerne il s’agissait de très jeunes Américains qui étaient partis tôt le matin du Maroc pour bombarder l’Allemagne. Deux moteurs étant touchés ils ont tourné sur Berne en tirant des fusées rouges. A Payerne l’un des pilotes me dit : - "Je ne savais pas que la Croix Rouge avait des chasseurs." Cette équipe a raflé toutes les bouteilles de Whisky au bar du mess. Ils étaient fin saouls. Nous avons même dû décoincer la tête de l’un d’eux prise dans la cuvette des toilettes.

- * : A Genève, le 27 mai 1944, posé à 13h10, il s’agit le B-24 J-145-CO no.44-40102 codé 5-ZF "Heaven can Wait" du 1er Lt Robert P. Daly (voir Récit).
- ** : A Payerne, le même 27 mai, ce sont le B-24 H-20-FO no.42-94946 codé 7V-R "The Cat’s Ass" du 1er Lt James Nedrow ; et probablement le B-17 G-35-DL no.42-107042 codé LL-Z "Liberty Run" du 1er Lt Richard T. Pressey ? Cela en 1h30 de vol à bord du Morane J-151.
- *** : A noter que le même jour, dans le même vol avant d’abattre le B-24 de Lucerne, Kössler raccompagna déjà un B-24 à Dübendorf où 4 "Liberator" de la 15e AF se posent ce 27 février 1945.

Après l’effort le réconfort, mais non sans y mettre encore beaucoup d’ardeur

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GéGé" Gorgerat sur Me.109 dans l’escadrille I de l’UeG (Dübendorf, octobre 1945).

En 1945, dans les deniers mois de la guerre, en dehors des 3 escadrilles de l’UeG, il ne reste plus que 4 escadrilles de milice en fonction. Puis l’Escadre s’équipe dès l’automne des Me.109 disponibles et passe à 4 escadrilles...

Durant cette guerre, globalement, la troupe d’aviation touche 470 nouveaux avions de combat, dont 79 s’écrasent, causant la mort de 55 pilotes et de 17 observateurs militaires. Le nombre d’appareils étrangers abattus par la DCA ou la chasse n’atteint pas la trentaine, sachant que l’on dénombre 6.500 violations du ciel suisse. Quant aux avions étrangers internés en Suisse et regroupés ils sont finalement 189, dont 159 bombardiers, sachant que 29 appareils ont été restitués entre temps. Ils font partie des 244 appareils étrangers qui se posèrent ou se crashèrent sur le sol helvétique...

Si l’Escadre fut le 1er employeur d’Edouard Kössler, l’aéroport de Cointrin sera le second, où il œuvre à la tour de contrôle dès 1947. En parallèle il devient commandant de la compagnie d’aviation 4 basée à Sion (1950), puis de la 19. Il est un des principaux acteurs du grand meeting aérien militaire de Cointrin de juin 1955 (voir : Récit).

Puis, un jour, débarque le génial Bill Lear qui pose son Cessna-310 sur l’aéroport genevois où Kössler descend de la tour à sa rencontre. Lear cherche des bureaux à Genève ; boutade de Kössler : - Si vous avez besoin de personnel…. et Kössler va quitter le tarmac pour entrer chez l’industriel. Il sera plus tard efficace dans une grande banque privée de la place...

Quant à l’activité détaillée de "Gégé" Gorgerat, pilote civil formé à la chasse fin 1940 (ER Av III/40), en surveillance du secteur Aarau-Samaden au sein de la 2ème patrouille de l’escadrille I de l’UeG (fin 1944), elle n’a pu pour le moment être reconstituée en totalité. Mais il est vraisemblable qu’il participa à des actions similaires à celles citées ci-dessus. Gorgerat prétend aussi avoir tiré sur au moins un appareil allemand qui se serait probablement abattu hors de Suisse ( ?). Il s’est également fait mitrailler à 3 reprises par des bombardiers US et y répondit. Libéré de l’Escadre en mai 1947, il débute la carrière de sa vie à Cointrin (liée à l’aviation légère), ainsi qu’à l’Aéro-Club de Genève (multiple moniteur). Devenu parallèlement adjudant, il sera encore instructeur militaire sur le jet Vampire dès 1951 et très attaché à l’escadrille 6 de Payerne jusque dans les années 60.

Par ailleurs, une dizaine d’autres pilotes et observateurs genevois ont disparu en service commandé (voir : Récit) alors qu’une douzaine de survivants du bout du lac nous ont quitté depuis peu (tableau ci-dessous). Enfin, l’association cantonale genevoise l’Avia regroupe toujours aujourd’hui les officiers aviateurs suisses, possède ses propres archives, mais ne connait plus que de très très rares témoins de la chasse helvétique des années 40.

Quant à cette époque difficile, il est probable que l’on ne nous a pas encore tout dit à son sujet !

 

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L’état d’alerte : en attente d’intervention depuis Dübendorf (famille Kössler)
Par : Jean-Claude Cailliez
Le :  samedi 14 janvier 2012
AUTRES aviateurs genevois 1939-1945 ==== Grade== Cp.av.== Période == Avions ==== Commentaires ======
André Biéler (1914-2006) Plt 2 39-43 C-35 Observateur.
Louis Bongard (1919-1972) Sgt-maj. Escadre de surveillance.
Charles Bratschi (1907-2004) Plt 2 39-43 C-35 Pilote.
Alexandre Burger (1920-2009) Plt 1 40-45 C-35/C-36. Observateur.
Henri Chavannes (1920-1965) Lt 5 44-45 Morane Pilote.
Roger Cohannier (1913-1991) Cdt 5 39-45 Pilote.
Henri Conne (1917-1998) Plt 2 40-44 C-35/C-36 Pilote.
Henri Debonneville (1916-2006) Plt 2 44-45 C36, Morane. Observateur puis pilote
Marcel Delessert (1917-2008) Cap Pilote.
Jean-Jacques "Jack" Geneux (1918-2010) Plt 2 44-45 C-36 Pilote.
Charles André Guelbert (1921-2009) Lt 2 43-45 C-36 Observateur.
Charles Goumaz (1917-2002) Plt 1 C-35/C-36. Pilote.
Yves Maître (1917-1966) Plt 2 42-43 C-35 Moniteur C-35.
Germain Montavon (1917-2010) Lt 5 41-44 C-35/C-36. Observateur.
Marcel Pittet (1922-2011) Sgt-maj. Escadre de surveillance.
Walter Ursenbacher (1921-2017) Lt 2 40-45 C-35/C-36, Morane. Pilote.
Maurice Schneider (1916-1943) Plt 5 41-43 C35, Morane. Pilote.
Marcel "Noël" Weber (1896-1975) Cap 2 40-45 Bücker-131 Moniteur à Magadino & Lucerne
Aloys Werner (1916-2008) 41-45 Pilote.
Liste non exhaustive........... ........ ... ........ ... compléments bienvenus.

 


- Le Ciné Journal Suisse no.214 du 17.11.1944 nous offre une reconstitution, tournée le 8 août, de l’interception d’un B-24 US par l’une des 3 patrouilles de l’escadrille I de l’Escadre de surveillance. Parmi les 4 Morane en vol, à bord du J-115, figure le sergent genevois Georges Gorgerat, comme indiqué sur le tableau du QG qui est visible au début du film :

[01.2012] Des Morane interceptent un B-24 (UeG, 1944), film sonore n&b, 06’36’’, 184Mo. Avec le plugin QuickTime 7.5 minimum.
[05.2012] Cp.Av.3 : des images de l’escadrille de chasse 3 (1939-45) (diaporama, 02’45’’, 7Mo). Format MP4.

- Le dernier pilote helvétique vivant mobilisé en 1939-45, Walter "Ourson" Ursenbacher, 93 ans, est interviewé pour les 100 ans de la Troupe d’aviation suisse. Pilote de Morane, instructeur sur C-36, cet habitant du Pays de Gex est ici filmé à Bex (VS) :

[12.2014] Walter Ursenbacher, 93 ans, dans le cockpit du Morane D-3801 (août 2014) (vidéo sonore, 1’47’’, 36Mo). Images TSR. Format QuickTime 7.5 minimum.

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