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Histoire de l’Aéro-Club de Genève (5/5) : bien ancré dans le paysage aérien régional (1987-2009) [vidéo+livre]

 

L’activité aéronautique du Club se poursuit au milieu d’un environnement évolutif qui se complexifie tant sur le plan administratif qu’en raison du partage d’un espace aérien de plus en plus chargé et face à des règlements amenuisant la marge de liberté.

La formation des pilotes reste la priorité et les groupes modernisent leurs flottes (1987-2009)


Le Cessna HB-CHW dans la Rade de Genève, aux couleurs du quotidien La Tribune de Genève, dernier appareil à aile haute avec le Piper Supercub utilisé pour le vol en montagne.
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Gonflage de montgolfière dans le parc de la Grange lors des 2ème Montgolfiades de Genève (Ph. S. Boos).

Et la vie continue sur l’aéroport de Genève-Cointrin, l’aérodrome de Montricher, le terrain d’Athenaz ainsi que dans les divers lieux de démonstrations ou d’exposition. Nous serons volontairement imprécis sur cette dernière partie de l’histoire du Club que de nombreux lecteurs ont d’ailleurs vécue. Ces derniers peuvent redécouvrir cette époque à volonté en images ou vidéos sur les divers sites Internet des groupes sportifs genevois constituant le Club.

Notons, parmi toute cette activité, que le vol à voile organise les championnats suisses à Montricher (1988, 2001, 2008), qu’il fait se poser un planeur sur la piste "B" de Cointrin pour les 80 ans du Club (1989) alors que son champion Marc Dugerdil (1909-2008) publie en 1981 "Le vol silencieux", une intéressante synthèse des 50 premières années des vélivoles genevois. En l’an 2000, le GGVVM ouvre son site Internet où une énorme documentation et iconographie s’accumule au fil des ans sur l’activité variée et sportive de ses membres : Site. Parmi les derniers exploits de ces vélivoles se trouve l’un des derniers records en vol plané établi sur les Alpes en 2008 par Valentin Maeder (voir : Récit).

Les aéronautes décorent les cieux de la ville de la toile multicolore de leurs montgolfières. En 1989 ils rejoignent 750 montgolfières à Metz et encore plus à Albuquerque (USA). Dès 1991, le départ des voiliers du Bol d’Or voit la présence des ballons ainsi que lors de nombreuses ascensions captives pratiquées dans les communes du canton au long des mois. Le couple Exchaquet fait des ascensions avec le ballon "Genève" à Séville, Madrid et Barcelone (1992) alors que Patrick Kearley devient vice-champion du monde de dirigeable. En 1994 le couple Scherrer participe à des envolées au Canada et sur le Saint-Laurent. En 1998 le Groupe Aérostatique Genevois (GAG) compte 46 membres, dont 32 brevetés, et utilise une dizaine de montgolfières, dont quatre gérées par le GAG. Depuis 2004 les Montgolfiades de Genève permettent aux ballons locaux et à leurs invités de décoller simultanément de plusieurs parcs de la Ville (voir : Récit). Sans compter la participation aux envolées de France voisine et à l’organisation, pour la troisième fois, de la Coupe Gordon Bennett de ballons à gaz, en septembre 2009 sur le terrain de Vessy. Le site Internet du groupe existe aussi, bien sûr : Site

Une flotte d’appareils modernes dans tous les groupes.

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Concours genevois de voltige à Bellegarde (F) : Patrick Lussi, Alain Berger, Cédric Tétaz, Willi Arpagaus, Marie-Thérèse Huguenard, Jan Olfors, Pierre-Alain Schneider, Edith Laurent (août 1989).

Les modélistes, ancrés à Athenaz, développent leur propriété foncière et accueillent de plus en plus de spectateurs. Le GMR compte 130 membres en 1987 toujours en croissance et s’est mué en Groupe d’Aéro Modélisme (GAM). En 2001 le groupe ouvre son site Internet : Site. Les membres perdent malheureusement leurs archives lors de l’incendie, par un vandale, de leur mobile-home (2002).

Quant aux pilotes du Groupe des Pilotes de Montagne, ils ont remplacé, en 1988, leur Piper Super-Cub par le HB-PIC coloré qui continue à former des pilotes à l’atterrissage sur glaciers, notamment lors du 47ème cours qui se déroula en 2009. Avec une quarantaine de membres, le GPM est, en toute logique, le plus actif des groupes helvétiques en la matière. Quelle beauté qu’une ballade au sommet des Alpes dans ce cadre unique en Europe ! Son site Internet, récemment rénové, se rejoint ici : Site

Le Groupe de Vol à Moteur continue ses envolées, ses voyages, rallyes, et étire régulièrement ses ailes. Le CAP-10, appareil de voltige aérienne, évolue du type B au type C avec plus d’efficacité grâce à ses nouvelles ailes (2002). En 2008, le GVM voit l’arrivée, en l’espace de quelques mois, de quatre nouveaux avions, neufs, de nouvelle génération. Les coques, partiellement en fibre synthétique, sont moins lourdes et nécessitent des moteurs moins puissants. De quelque 40 ans plus moderne que celle des AS.2002 Bravo, cette motorisation est moins volumineuse, moins bruyante et peut utiliser du carburant diesel. Si quelques cadrans circulaires conventionnels à aiguilles demeurent obligatoires, tout le reste de l’affichage est numérique et en couleurs, via deux écrans par appareil. Deux Tecnam P2002 biplaces règnent sur l’écolage ; deux Diamond DA-40TDI sont dévolus aux voyages. La flotte des Bravo se réduit à deux appareils, sur les huit que connut le Club. Le nombre de jeunes femmes pilotes est en hausse et, en 2007, Marie-Lorraine Bulle participe au Tour aérien des jeunes pilotes en France, à bord d’un Bravo. La monitrice au célèbre chapeau de paille, Arlette Borradori, termine une glorieuse carrière de 38 ans d’enseignement, dont 37 comme cheffe-moniteur au sein du Club. Qui dit mieux ? Site

Beaucoup de changements mais un plaisir de voler intact !

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Marie-Lorraine Bulle va concourir en France dans le Tour aérien des jeunes pilotes, en été 2007 (Bravo HB-HET).

L’activité de Cointrin n’a certes pas baissé durant ces années. Après quelque 134.256 mouvements et 5,6 millions de passagers en 1987, l’année 2008 culmine avec 190.000 mvts et 11,5 millions de passagers ! L’aérogare est reliée au réseau CFF en 1987 et agrandie à plusieurs reprises pour recevoir ses passagers. Les jets d’affaire et les hélicoptères se sont aussi énormément développés durant cette période et les acteurs des activités non commerciales doivent défendre âprement leur place sur le "porte-avions" genevois. Sans compter que, discrètement, les arbres poussent pendant ce temps-là au bord du terrain, en France voisine, et que leur mise aux normes aéronautiques internationales connait moult négociations pour que chacun puisse cohabiter en harmonie (2007-09). Quant aux élèves-pilotes, formés dans cet environnement complexe, ils deviennent très vite des candidats "à la hauteur".

Du côté des infrastructures, l’entrée de la Suisse dans l’espace Schengen entraîne la multiplication des guérites et limite l’accès aux avions pour un public non breveté pilote ou non accompagné d’un pilote. La terrasse de l’Aero-Bistro reste l’un des lieux privilégiés pour observer l’activité aéroportuaire. Son restaurant asiatique est réputé depuis plusieurs années.

Un président de l’Aéro-Club de Genève, devenu président d’honneur de l’Aéro-Club de Suisse, Willi Arpagaus, devient une haute autorité de la FAI (Diplôme Tissandier 1999). Depuis 2000, le club genevois est finalement dirigé par Michel Favre qui fait en sorte, notamment, que le magazine La Feuille Volante soit rajeuni, enrichi et régulièrement distribué (Diplôme Tissandier 2008). Et il y aurait encore tant à vous dire … mais le plus simple serait que vous entriez au Club .... Quant à son site Internet, le voici : Site

Durant cette période récente, les présidents de l’Aéro-Club de Genève sont le dentiste Hughes Boillat (1939-1992), de 1983 à mars 1987, l’ingénieur Willi Arpagaus (né en 1939), de juin 1987 à juin 1991, l’entrepreneur Jean Mabilia (né en 1932), de septembre 1991 à fin 1997 ; l’électricien René Bienz (né en 1949), de 1998 à 1999, et l’expert-comptable Michel Favre (né en 1937), de 2000 à 2009.

 

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Les nouveaux avions silencieux de la flotte à affichage numérique : Tecnam P2002 et Diamond DA40-TDI.
Par : Jean-Claude Cailliez
Le :  vendredi 1er janvier 2010
L’Aéro-Club de Genève entre 1987 et 2009 (diaporama N&b, musical, 6’08’’, 176Mo 640x480pixels). Nécessite le plug-in QuickTime 7.1.3 minimum

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