Plus adulé à Genève que ses autres collègues pilotes, Agénor Parmelin fait une carrière prometteuse, écourtée par la 1ère Guerre mondiale, durant laquelle il se tue aux commandes d’un prototype. Entre temps il aura formé des centaines de pilotes et survolé le premier le Mont-Blanc. |
 Agénor Parmelin emmitouflé dans plusieurs vêtements de laine et de cuir avant son départ pour le survol du Mont-Blanc. |
Aucune biographie ne semble avoir encore été publiée concernant Agénor Parmelin. Les informations le concernant sont encore incomplètes et la liste ci-dessous mérite d’être complétée dans le futur.
Agénor Parmelin en uniforme des Troupes suisses d’aviation à la fin de 1914. Il pilote alors un biplan Schneider dans un corps d’armée auquel aucune mission n’a été attribuée.
JEUNESSE : | |
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01.1884 | Naissance à Bursins, fils aîné d’Aloys, chef de train aux CFF (1890) et de Jenny Delévaux ; bourgeois de Genève (09.1890) |
1891 | Habite à Grand-Saconnex dès l’âge de 7 ans |
? | Ecole de mécanique de Genève |
190 ? | A la Compagnie de l’Industrie Electrique de Sécheron |
190 ? | Travaille à la construction des automobiles Stella |
1903 | Incorporé au service militaire |
1904 | Ecole de sous-officier |
05.1906 | Mariage à Genève avec Maria Giovanina Faggiano |
190 ?-191 ? | Participe à des courses automobiles |
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L’AVIATION : | Parmelin a 27 ans. |
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08.1911] | Chauffeur de taxi, impressionné par les exploits de R.Vidart, vend son auto et se lance dans l’aviation. |
1911 | Aurait appris à voler chez Failloubaz à Avenches (selon F.Durafour) |
1911 | Ami de René Vidart, de Divonne, alors pilote chez Deperdussin |
10.1911 | Obtient son brevet de pilote no.22 à Etampes (F) sur Deperdussin |
Fin 1911 | Chef pilote chez Deperdussin à Reims (F) |
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1912-1913 | Formera 110 élèves dont 75 officiers |
03.1913 | Présent à Plainpalais pour l’arrivée du vol d’Audemars Bâle—Genève |
09.1913 | Essais de la coupe Gordon-Bennett sur Deperdussin Monocoque 80 CV, à Reims (F) ; 1er dans le concours d’altitude, avec 3.442 m. Ne court pas pour la Suisse mais sous les couleurs françaises |
10.1913 | Second au concours d’altitude (4532m). 2ème dans le tour de piste de 10km derrière un 100 CV. Il est 3ème au Cross-country, derrière un 100 CV. Au concours de lenteur, favori aux essais avec une vitesse de 45 km, ne peut se classer suite à un léger accident sans démonter tout le moteur |
10.1913 | Démonstration aérienne à Longwy (F) pour l’inauguration des hangars |
10.1913 | Fait une démonstration au Luxembourg devant le président de la République Poincaré, auquel il lance du ciel un superbe bouquet de fleurs |
Fin 1913 | Seul instructeur de l’Ecole Deperdussin. Il vole 4 à 5 fois par jour |
Noël 1913 | A Genève, préparant le survol du Mont-Blanc |
Début 1914 | Refus de son offre aux militaires suisse : pas d’instructeur marié ! |
Tombe de Parmelin au cimetière St.-Georges (Genève).
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SURVOL | DU MONT-BLANC : Parmelin a 30 ans. |
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02.1914 | Raid Collex-Bossy-Mont-Blanc-Aoste (Récit) |
02.1914 | Démonstration à Turin pour la princesse Laeticia |
02.1914 | Démonstration à Turin devant 20.000 personnes |
02.1914 | Différents et nombreux honneurs à Genève |
02.1914 | Exposition de l’appareil Deperdussin au casino Kursaal (GE) |
04.1914 | A la Coupe Schneider de Monaco sur hydravion Deperdussin |
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1ère GUERRE | MONDIALE : Parmelin a 30 ans. |
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1914 | Refuse une riche offre de l’armée allemande pour piloter en Allemagne |
08.1914 | Mobilisé en Suisse comme cycliste militaire, ainsi que E. Audemars |
08.1914 | Transféré à la Troupe d’aviation suisse, juste créée (Récit). Sur biplan Schneider |
09.1914 | Nommé adjudant sous-officier pilote |
12.1914 | 1er congés militaire d’un an |
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06.1915 | Propose de créer une base d’hydravions au Port-Noir (GE). Refus du C.E. |
06/07.1915 | Pilote réceptionnaire des hydravions Donnet-Lévêque, à Meulan (F). Pour cela : simple soldat dans la Légion étrangère |
10.07.1915 | Chute avec passager en hydravion Donnet-Levêque devant Asnière-sur-Seine (F). |
10.1915 | A Meulan (F) essaie un hydravion Donnet pout la marine française. |
10.1915 | Rappelé aux Troupes suisse d’aviation pour un stage à Dübendorf. |
10.1915 | Aux manœuvres militaires suisse, avec Reynold, pilotant Morane Parasol et Farman. |
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11.1915-1917 | Chez Savoia, à Sesto-Calende, sur hydravions, instructeur, pilote d’essais. Forme 160 pilotes italiens (Récit) |
04.1917 | Décès accidentel à Varèse, à 33 ans, chute d’un prototype d’hydravion |
| dans le lac et décès de son mécano Rafaele Michelini. |
05.1917 | Inhumé au cimetière de Saint-George (GE) en présence de 20.000 pers. |
Parmelin heureux, tout à droite, de retour après son raid sur le Mont-Blanc et en Italie (coll. Chr. Noir).
Par : Jean-Claude Cailliez
Le : mardi 14 juin 2005
Le nom d’Agénor Parmelin a été donné en novembre 1945 à une rue du village de Cointrin proche de l’aéroport (GE).
Le survol du Mont-Blanc a été traité dans le bulletin de l’Aéroclub de Genève "La Feuille Volante" no.87 de février 2004. Voir aussi : la Tribune de Genève du 30 janvier 2004.
[11.02.2014] Centenaire : Agénor Parmelin, héros de Mont-Blanc en février 1914 (diaporama, 02’36’’, 7Mo). Format MP4.
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