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[article n° 29]
Le Lockheed-8 Sirius "Tingmissartoq", plus puissant que les avions militaires d’alors (1933) [vidéo]

 

Le Lockheed-8 Sirius est conçu en 1929, à la demande de Charles Lindbergh, par John K. Northrop et Gerard Vultee avec le numéro de série 140. Son prix de 22.825$ est une très forte somme en cette époque de dépression. Charles Lindbergh lui fera faire le tour de l’océan Pacifique, de l’océan Atlantique, avec son épouse à bord.


Profil du puissant hydravion biplace Lockheed 8 Sirius « Tingmissartoq ». Son immatriculation NR-211 a été reprise du « Spirit of Saint-Louis » de 1927.

Un monoplan sur mesure dont il n’existera que 15 exemplaires

Dimensions : envergure 13,05m ; longueur 9,14m ; hauteur 4,5m ; poids à vide 1.350kg ; 2.090kg complètement chargé avec le carburant. Vitesse maximale : 300km/h (185mph) ; vitesse de croisière 240km/h (150mph). Autonomie : 1.570km (975miles) sans flotteurs ; 3.200km avec flotteurs. Altitude maximale : 20.000pieds. L’appareil reçut plusieurs moteurs au fil du temps : un Pratt & Whitney R-1340 Wasp radial fournissant 450 CV au décollage ; un moteur Wright Cyclone 577 CV (fin 1929) ; puis un Wright Cyclone de 680 CV (1931). En 1933 il est enfin équipé d’un moteur Wright SR-1839 Cyclone fournissant 710 CV et d’une hélice à pas variable Hamilton.

L’avion « Spirit of Saint-Louis » (1927) immatriculé N-X-211 étant au musée et retiré du vol, l’immatriculation fut re-attribuée au Lockheed-8 Sirius sous le code NR-211. Le 20 avril 1930, équipé d’un train fixe, l’appareil pulvérise le record de traversée des USA. Les Lindbergh volent de Californie à New York en 14h23’.

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L’appareil exposé au National Air and Space Museum de Washington (photo NASM).

Ce biplace laisse les têtes de l’équipage à l’air libre jusqu’en 1933 où des canopées sont ajoutées. Il est alors équipé d’un horizon artificiel Sperry et d’un gyroscope directionnel. Il n’y pas de parachute à bord mais un canot gonflable ! Les flotteurs sont le la marque Edo. Le plein d’essence (1500 litres) est stocké dans les 2 flotteurs, dans les 2 réservoirs d’ailes et dans un réservoir de 150 litres situé derrière le moteur. Au total, 15 « Sirius » furent construits, dont 5 furent plus tard modifiés en Altaïrs (train rétractable).

Au hasard de l’étape d’Angmagssalik (Groenland), un adolescent réussit à peindre sur l’avant de l’appareil des Lindbergh le mot « Tingmissartoq ». Cet hommage peut se traduire par "celui qui vole comme un grand oiseau". L’appareil est enfin baptisé pour la postérité !

Le "Tingmissartoq" aujourd’hui

Le passage de l’hydravion "Tingmissartoq" à Genève en novembre 1933 est l’une des dernières occasions où l’on a pu voir voler cet appareil car il entre au musée dès le début 1934. L’appareil est d’abord exposé au American Museum of Natural History (NY) de 1934 à 1955. L’Air Force Museum (Dayton) l’acquiert ensuite et le transfert en 1959 au Smithsonian Institute, où il est visible depuis au Air and Space Museum de Washington.

 

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in : L’Aérophile, 1931.
Par : Jean-Claude Cailliez
Le :  jeudi 23 juin 2005
  • Ce sujet a été traité dans le bulletin de l’Aéro-Club de Genève "La Feuille Volante" no.90 de novembre 2004.
  • Pour plus d’information, voir :Ch. Lindbergh, an Airman, his Aircrafts and his great Flights, par R.E.G.Davis. Ed. Paladwr press, 1997, 56p, ills, à la "Librairie ".
  • [2008] Le Lockheed "Sirius" de Ch. Lindbergh (film musical, 01’45, 72Mo). Nécessite le Plug-in Quick-Time 7.1.3. minimum.

     
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